Né à Bari, Pino Pascali aime la mer, les jouets, le pop art et toutes sortes d'occupations futiles. Il est mort en 1968 à 33 ans, après un accident de moto. Il n'a peut-être jamais cessé de s'amuser.
1966 est une année de grande créativité pour Pascali, avec sa série intitulée Decapitazione de la scultura. Ces oeuvres tridimensionnelles ressemblent à des sculptures mais sont des toiles peintes épousant la forme d'une structure en bois.
La toile peinte simule la peau d'un élément animal reconnaissable, comme la crête du dos d'un dinosaure émergeant du plancher. Pascali décapite dans son art des girafes, des rhinocéros et des requins. La limitation du sujet à un détail est comparable aux peintures de Domenico Gnoli à la même époque.
La queue de dauphin, marquée Cetacei par l'artiste, va encore plus loin dans la démolition de l'art classique. Cette oeuvre doit être accrochée à la cimaise comme une peinture encadrée mais déborde du mur de pas moins de 143 cm. Cette utilisation sans précédent de l'espace d'exposition anticipe de quatre décennies les installations de Maurizio Cattelan.
Coda di delfino est estimée £ 1,5M à vendre par Christie's à Londres le 6 octobre, lot 118.
Comment collectionner l’arte povera ? Par notre expert Mariolina Bassetti https://t.co/mr30eZjjAt #artepovera pic.twitter.com/b04Ki2KHZe— Christie's Paris (@christiesparis) September 27, 2016