Henriette pose avec complaisance parce qu'elle connaît la beauté de son corps athlétique. En parallèle des études de nu, Matisse la met en scène dans des accoutrements orientalistes qui sont un nouveau prétexte pour un chatoiement de couleurs de son environnement. Ses portraits exhalent sa confiance dans l'artiste sans inhiber sa sensualité.
Le 8 mai à New York, Christie's vend au lot 8 Odalisque couchée aux magnolias, huile sur toile 61 x 81 cm peinte en 1923. La gentille intimité de cette oeuvre avait séduit David et Peggy Rockefeller.
La jeune femme profite des plaisirs du farniente, prête à la sieste ou venant de la terminer. Elle est allongée sur une chaise longue installée probablement dans l'entrée d'une veranda. Elle porte sur les épaules une chemise légère complètement ouverte pour exposer la poitrine au bienfaisant soleil de la Côte d'Azur.
L'impression orientaliste est apportée par le sarouel Persan qui couvre librement le bas du corps et par le paravent derrière elle dont le panneau de droite est centré sur deux grosses fleurs de magnolias.
"Great #paintings invite you in and don’t let you go," says Jussi Pylkkänen, our Global President, referring to ‘Odalisque couchée aux magnolias’ by #HenriMatisse. pic.twitter.com/X6W82NPHHk— Christie's (@ChristiesInc) March 4, 2018