Il décide alors de rentrer dans son île natale, Cuba. Il fait escale à Fort-de-France où sa rencontre avec Aimé Césaire renforce son rejet du colonialisme et de l'esclavage.
Le Cubain athée aux ascendances Chinoises, Congolaises et Espagnoles peindra désormais la liberté du Tiers-Monde. Il met en scène son univers surréaliste personnel dans une jungle touffue qu'il peuple avec des dieux à la morphologie étrange. La Jungla, gouache 240 x 230 cm peinte en 1943, dissimule quatre êtres déshumanisés dans un dense réseau de cannes à sucre.
Le 29 juin à New York, Sotheby's vend Omi Obini, huile sur toile 183 x 125 cm peinte également en 1943, lot 1008 estimé $ 8M. Le titre désigne la déesse Yoruba de l'eau chargée de fertiliser la terre. La lisibilité n'est pas immédiate, marquant l'influence du cubisme analytique ou du futurisme.
Dans la jungle colorée, quelques zones plus pâles apparaissent, constituant une forme humanoïde éthérée. La tête est un croissant de lune et on ne saura pas si la figure du premier plan est un animal familier ou une chaise. Deux petits fruits ont chacun une paire d'yeux qui sont des menaces ou des reflets.
We are honored to present one of the most distinguished private collections of Surrealist and Modern Art from Latin America as a highlight of our marquee auctions of Impressionist & Modern and Contemporary Art this June in #NYC: https://t.co/i6PBX0AuKX pic.twitter.com/XMvPZ3cpzo— Sotheby's (@Sothebys) May 28, 2020